Quelque chose est en train de se passer.
Il y a eu l’élection de Trump en 2016 aux Etats-Unis, suivie par celle de Bolsanaro au Brésil en 2018, et à côté, toute une nébuleuse d’extrême droite qui prend lentement racine en Europe – en Hongrie, en Pologne, en Autriche, en Italie.
En France, c’est le Rassemblement National – ex Front National – (un changement de nom qui fait l’effet d’un pansement sur une jambe de bois) qui, le 26 mai dernier, est arrivé en tête des élections européennes.
Inquiétante époque où les partis nationalistes et d’extrême droite prolifèrent plus vite dans les sondages – et les hémicycles – que des cafards dans une pièce humide.
Certes, si l’on recontextualise, l’extrême droite ne sera pas majoritaire au Parlement européen – et l’on peut, en outre, trouver un certain optimisme dans la percée des écologistes.
Il n’empêche que le résultat de ces élections est une mauvaise nouvelle pour l’avenir.
À chaque nouveau scrutin, l’extrême droite grignote un peu plus de place, engrange un peu plus de voix, s’installe un peu plus confortablement, lisse un peu plus son image. Jusqu’à devenir un parti lambda, qu’on invite à la table des négociations pour causer démocratie, futur de l’Union Européenne et libertés individuelles. Le suprématisme blanc, la xénophobie, la misogynie, l’ignorance, les mensonges, le mépris pour la justice emballés dans du papier à bonbon, pour faire un peu plus joli, pour faire moins peur. Et ça glisse tout seul : même pas besoin de lubrifiant.
Jusqu’où iront-ils ? À ce rythme-là, ne peut-on pas imaginer l’extrême droite au pouvoir dans 15, 20, 30 ans ?
C’est vrai qu’ils ne font plus vraiment peur, maintenant. Jean-Marie le Pen et son œil de verre, les chambres à gaz qui ne seraient qu’un « détail de l’histoire », la violence crue, les accointances avec les néo-nazis… tout ça c’est fini, terminé (ou, en tout cas, ça se passe désormais en privé, loin du regard des votant.e.s).
Désormais, on se la joue sympathiques et souriants, à la bonne franquette, en amis – voire pire, en sauveurs – du petit peuple. Le fait que les dirigeant.e.s du FN n’aient jamais fait partie du petit peuple et que l’attrait du pouvoir soit la seule chose qui les guide importe peu : ils et elles obtiennent de plus en plus de suffrages.
On pourrait juste se dire, avec colère et mauvaise foi, que de toute façon les gens sont cons et balayer le problème d’un revers de la main, avant de remonter dans sa tour de verre. Mais c’est loin d’être si simple. La stratégie de dédiabolisation du RN a parfaitement fonctionné, puisque de plus en plus d’électeurs et d’électrices votent pour eux – sans même adhérer à l’ensemble de leurs idées ni connaître leur histoire, semble t-il.
Ou comment l’extrême droite est peu à peu devenue synonyme d’espérance : faut-il vraiment que notre société soit au bout du rouleau.
En 2019, on n’a plus besoin d’être raciste, sexiste, antisémite, homophobe, négationniste ou xénophobe pour glisser un bulletin RN dans l’urne. D’ailleurs, je l’avoue – même si j’en ai honte aujourd’hui : après les attentats du 13 novembre à Paris, ma rage était telle que je m’étais promis de leur donner ma voix aux prochaines élections. Je n’écoutais que leurs discours sur la sécurité, l’immigration, la cohésion nationale, et à l’époque, l’écho de ces paroles avait du sens, elles qui résonnaient entre les blessures froides d’un pays encore occupé à compter ses morts. Et puis, le temps passant, la brûlure et l’angoisse diminuant, j’ai compris que je ne pourrais jamais faire ça. Je me suis trouvée stupide d’avoir ne serait-ce qu’envisagé cette idée ; j’ai ri de mon ignorance. Mais combien de personnes sont restées coincées dans l’œil noir de la colère ?
Aujourd’hui, on vote RN parce qu’on est dans la merde, parce qu’on est en colère, parce qu’on veut protester contre la sclérose d’un système incapable de se renouveler, d’aller vers le mieux. Ça, l’extrême-droite l’a très bien compris en élaborant une stratégie d’opposition au gouvernement en place en tant que seule et unique alternative possible. Si vous voulez exprimer votre mécontentement, votez pour nous ! disent-ils en substance. Et ça marche.
Mais quand on glisse un bulletin RN dans l’urne, il faut savoir pour quelle histoire, quelles valeurs, quelles pensées, quelle idéologie on donne sa voix. Il faut avoir conscience qu’on ne vote pas seulement pour la défense de ses propres intérêts, pour la mise en valeur de sa belle colère, pour le refus de la politique actuelle, pour dire « dégage » à Emmanuel Macron et son arrogance.
Voilà contre quelles mesures a voté le RN durant la mandature précédente (Le Monde en fait un résumé très clair) :
♦ La baisse de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030
♦ L’adoption d’un texte qui fixe un socle de droits sociaux dans l’Union Européenne (grands principes non contraignants pour inciter les Etats à améliorer leurs règles sociales)
♦ L’harmonisation des sanctions pénales contre le blanchiment d’argent
♦ La condamnation des dérives et menaces contre l’Etat de droit du gouvernement hongrois
♦ Un texte réclamant un renforcement des obligations légales en matière de vaccination
♦ Le rapport Noichl sur l’égalité entre les femmes et les hommes, qui promeut notamment une lutte contre les stéréotypes, contre les discriminations anti-LGBT et une ouverture de la PMA à tous/toutes.
Et quelle surprise, elle s’est en majorité abstenue lors du vote d’un texte protégeant la liberté et le pluralisme des médias.
Sachez-le : c’est pour tout cela que vous donnez votre voix.
*
L’extrême droite (parce que le Rassemblement National est un parti d’extrême droite, bien qu’ils s’en défendent mollement désormais) est une « famille idéologique de partis, mouvements et groupuscules qui ont en commun une critique radicale de la démocratie au nom d’une idéologie autoritaire, raciste et nationaliste tendant à exclure une partie des individus de la nation […] Leurs discours, plus ou moins violents, expriment à des degrés divers et selon les cas la dénonciation de la « décadence » actuelle en parallèle avec la nostalgie d’un âge d’or, l’apologie des sociétés élitaires et de la force virile, la peur du métissage, la censure des mœurs, notamment sexuelles (homosexualité), et le rejet des intellectuels » (j’emprunte ici l’excellente définition du Monde diplomatique).
On sait très bien à quoi ressemblent les États dans lesquels l’extrême droite est au pouvoir : il suffit pour cela d’ouvrir un livre d’histoire. On connaît de ces politiques les tristes contours, le goût de brûlé, la vilenie stérile. Plus encore, on sait à quelles issues elles mènent. Et si l’on préfère la contemporanéité, il suffit de jeter un œil aux systèmes en place (en Pologne et en Hongrie notamment) pour se délecter de ce qu’il s’y passe : autoritarisme, restrictions au droit à l’avortement, valorisation d’un modèle familial archaïque, menaces sur la liberté de la presse et des médias, remise en cause de l’indépendance de la justice, distribution de manuels scolaires officiels dans lesquels on peut lire que « le rôle des femmes est de s’occuper de la maison et de faire des enfants » (en Hongrie)…
Haro donc sur les droits des femmes, qui sont réduites dans ces systèmes à de vulgaires poules pondeuses (la flippante dystopie de « La servante écarlate » transposée dans le réel), mais pas seulement. Car l’extrême-droite représente aussi l’opposition à la culture, à l’éducation, à la liberté de la presse, à l’ouverture d’esprit, au progrès, à l’écologie, aux libertés individuelles. Et, par un triste corollaire, le retour nauséeux de la religion et de son insupportable étau, de l’ordre moral traditionnel, de l’obscurantisme, de tout ce que nous avons tenté de fuir au gré des avancées de l’Histoire.
Bêtise crasse, misogynie ordurière, restrictions des libertés, mépris de la culture et de l’éducation.
C’est donc vers cela que la France tend amoureusement les bras ? C’est donc à ça que rêve le peuple ?
Mon pays mérite bien mieux.
*
Nous n’avons pas fait tout ce chemin intellectuel, tous ces progrès en matière sociale, en matière de paix, de droits des femmes, de droits humains tout court, d’intelligence collective pour revenir subitement en arrière. Ça n’a pas de sens.
Il n’y a pas de logique à contester le système politique actuel tout en souhaitant le remplacer par quelque chose de pire. Bien d’autres partis sont contre le libéralisme sauvage, contre la casse sociale, sans prescrire dans le même temps un obscurantisme crasse.
Étrange paradoxe que cette société qui évolue à vitesse grand V, tout en se repliant sur elle-même comme un nourrisson démuni. Assisterait-on aux préludes d’un backlash général ?
Je ne peux m’empêcher de penser que l’espèce humaine est tout de même fascinante. Elle est la seule qui consent à sa propre servitude, sa propre destruction, la seule qui évolue pour ensuite revenir cent pas en arrière, la seule qui allume la lumière pour finalement décider de l’éteindre, la seule capable d’assister à l’horreur et au chaos et de ne pas en tirer les leçons nécessaires. D’y retourner.
De recommencer, tel Sisyphe poussant obstinément son rocher. Lentement, mais sûrement.
Un cycle sans cesse renouvelé.
« Je ne peux m’empêcher de penser que l’espèce humaine est tout de même fascinante. Elle est la seule qui consent à sa propre servitude, sa propre destruction, la seule qui évolue pour ensuite revenir cent pas en arrière, la seule qui allume la lumière pour finalement décider de l’éteindre, la seule capable d’assister à l’horreur et au chaos et de ne pas en tirer les leçons nécessaires. D’y retourner. »
Je me fait la même réflexion. Prenons, par exemple, la montée en puissance des mouvements anti-vaccin et médecines alternatives de toutes sortes, et la méfiance accrue qui s’exerce à l’encontre de la médecine moderne. Quand on y réfléchit bien, c’est tout bonnement ahurissant que des personnes privilégiées, qui ont accès à une médecine que leurs grand-parents auraient donné cher pour avoir, choisissent de se replier sur des méthodes obscurantistes non prouvées en raison d’une croyance irrationnelle que ce qui est naturel est nécessairement supérieur à tout ce qui est synthétique… c’est juste triste, à peine l’Humanité fait-elle quelques progrès que des groupes de gens s’élèvent contre ce progrès en masse. Comment est-ce possible ? C’est très déprimant.
J’aimeAimé par 3 personnes
Moi l’extrême droite qu’importe l’habit qu’elle revêt, qu’importe ce qui se passe dans ma vie n’est pas une option car contrairement à beaucoup d’autres j’ai beaucoup étudié sa présence dans l’Histoire. Depuis mon adolescence j’ai engouffré de l’information sur la montée du fascisme en Italie, la montée du nazisme en Allemagne. J’ai toujours voulu savoir pourquoi des gens ordinaires aspirant à plus de bonheur avaient pu basculer dans l’horreur. Malheureusement c’est d’une simplicité sans nom : trouver un coupable à ses malheurs, l’autre, l’étranger.
Et ça c’est un vieux principe aussi vieux que la création de l’humanité en société. Dès que l’humain a construit des villes, il a fallu les protéger de ceux qui pouvaient prendre ce que d’autres avaient construit. Et voilà comment tout est parti en vrille. Ajoutons à cela une dose de croyances bien entretenues par des religieux assoiffés de pouvoir, de richesses. La cité est un lieu où il est facile de jouer sur les peurs donc forcément sur l’étranger qui peut à tout moment prendre ce que l’on possède…
Les nazis ont magistralement repris tous ces principes et y ont ajouté le comptage, l’archivage de la population. La fameuse administration allemande que l’on a parfaitement repris avec par exemple le fichage par le numéro de sécurité social. Il faut cataloguer chaque individu pour le ranger dans une case. N’est-ce pas ironique que nous soyons tous que des numéros quand on pense à ce qu’ont pu faire les nazis dans les camps…
Pour revenir à la montée des nationalistes, c’est leur heure de gloire à travers le monde ! Une grande partie des gens y voient une façon de se défouler sans se soucier des conséquences. Moi quand je dis depuis trente ans que voter FN c’est faire revenir les fascistes, les nazis, la réponse que j’ai c’est : « mais non, c’est pas possible » comme si voter pour eux n’avait aucune conséquence, comme si l’horreur ne pouvait jamais, jamais, jamais revenir. Imbéciles !
Et puis il y a ceux qui ne votent pas et qui laissent un boulevard à ces fachos donnant l’impression quand on regarde les résultats et qu’on les écoute, que la France entière a voté pour eux alors que c’est totalement faux !
Alors à qui la faute ? A celui qui affirme une opinion même si c’est une horreur ou bien celui qui regarde sans rien faire ?
La réponse ne serait-elle pas d’enfin reprendre sa vie en main en affirmant haut et fort ses valeurs ? Et si dans les personnes qui se présentent il n’y a personne qui correspond à ces valeurs et bien votons blanc. je sais, je sais « ça sert à rien, le vote blanc n’est pas pris en compte ». Ah bon, vraiment ? Moi je pense que si toutes ces personnes votaient blanc pour dire que les représentants ne les représentent pas et bien la Démocratie vivrait vraiment. Parce que si les votes blanc représentent plus de 50% des votes, il faudra bien le dire et donc admettre qu’il y a un problème et donc cela amorcera un changement.
Si vous me dites que c’est utopique et bien je vous remercie du compliment parce que ce sont les utopistes qui changent le Monde alors que le nationalisme n’apporte que la guerre, la haine, le repli sur soi, la mort.
je finirai ce long discours par ceci. Quand vous regardez l’histoire de l’espèce humaine, vous remarquerez qu’elle est faite de voyages, de rencontres. Notre espèce est nomade et sociale… tout le contraire de ce que les nationalistes proposent.
J’aimeAimé par 2 personnes
Je ne peux qu’être d’accord. Merci pour ce commentaire intelligent.
J’aimeAimé par 1 personne
Juste avant que je lise ton article, mon chéri lisait un article sur la venue de Trump au Royaume Uni. Nous sommes tous les deux stupéfaits que cet homme soit à la tête d’un pays alors que tout ce qu’il fait c’est croire ce qui l’arrange et agir en conséquence. Je vois se profiler un peu partout un avenir à la Handmaid’s Tale et ça me terrifie. Je vois les politiques ne pas penser assez loin en terme d’avenir, ne pas saisir l’importance du virage à 180 degrés que nous devons tous prendre. Tout cela me déprime et me fait peur mais chercher un bouc émissaire dans « l’autre » ne fera qu’encore plus nous plonger dans le chaos en plus de rogner tristement notre « humanité ». Mon âme persiste à croire que l’amour et la bienveillance sont la solution mais comment faire quand tant de monde pense le contraire ? c’est déprimant. Tant de haine, tant de défiance pour la différence mais il y’en a que ça arrange bien en tout cas. Bordel c’est à vomir
J’aimeAimé par 1 personne
Tout à fait. Et ce qui est effarant, c’est que personne ne s’insurge vraiment. On est en train de basculer vers un monde dégueulasse, mais personne ne réagit, ou alors très mollement. Il y a une vraie banalisation de la bêtise humaine, de l’extrémisme, de l’obscurantisme, et tout le monde s’en fout. C’est à désespérer de l’espèce humaine.
J’aimeAimé par 1 personne
Je suis totalement d’accord avec ton article, surtout ces deux derniers paragraphes qui sont magnifiques. Pourquoi nous faire bouffer du film sur la Seconde Guerre Mondiale à tour de bras, et de la commémoration et des « N’oublions jamais », si c’est pour ensuite ouvrir grand les bras au RN qui tire ses origines directement de l’idéologie nazie ? Car il ne faut pas oublier l’influence de l’UMP et de notre ex-président adoré Sarkozy, qui ont largement contribué à « l’acceptation » de l’idéologie d’extrême-droite en reprenant plus ou moins ouvertement leurs discours sur l’Islam, l’immigration, la sécurité, notre fameuse « identité nationale »…
Je ne comprends pas l’Humanité, nous avons déjà fais le pire, et plusieurs fois, mais c’est comme si nous finissions toujours par oublier ce que nous avons appris dans la douleur. Pourquoi cette volonté de retour au nationalisme le plus basique « Chacun dans son pays et on sera tous plus heureux » ? On l’a fait pendant des siècles émaillés de guerres toutes plus violentes les unes que les autres mais maintenant qu’on a la possibilité de prendre un autre chemin plus ouvert et pacifique on se dit « Non, prendre le risque de crever dans une guerre absurde à 20 ans c’est quand même plus sympa ». Franchement, je ne comprends pas…
Pour rejoindre le commentaire de Papyrus, ça me fait penser au mouvement anti-vax. Quand on sait que des parents perdaient leurs enfants de maladies aujourd’hui éradiquées ou en passe de l’être, des parents qui auraient probablement donné leur deux reins pour avoir des vaccins capable de sauver leur progéniture, je ne comprends pas qu’on puisse sciemment faire le choix de ne pas faire vacciner ses enfants au nom de… de quoi exactement ? Je ne suis même pas sûre de pouvoir le dire. Comme si notre vie était devenue si confortable qu’on devenait inconscient des risques réels qui existent encore.
Et je ne parle même pas de notre déni quant à l’avenir de notre planète…
Bref, l’Humanité me désespère de plus en plus. Comment une espèce suffisamment intelligente pour construire des ponts, des bateaux, des avions, des gratte-ciels, parler, écrire, peindre des tableaux… peut-elle être aussi stupide ?
J’aimeAimé par 1 personne
Mais totalement ! On a commémoré les 75 ans du Débarquement en Normandie hier, on a glosé sur « l’horreur de la guerre », dit « plus jamais ça » en versant sa petite larme, mais à côté de ça, on ouvre un immense boulevard à l’idéologie facho en ne disant rien quand ils arrivent en tête aux élections européennes et en continuant à les inviter sur les plateaux télé pour qu’ils débitent leurs conneries sans aucune contradiction. Et je suis totalement d’accord avec ta dernière phrase… c’est incompréhensible.
J’aimeAimé par 1 personne
« Comme si notre vie était devenue si confortable qu’on devenait inconscient des risques réels qui existent encore. »
Je crois qu’il y a un peu de ça, en réalité. Aux EU, il semblerait qu’une bonne partie du mouvement anti-vax comprenne des personnes blanches, aisées (https://www.thecut.com/2019/05/measles-for-the-one-percent.html) (et tristement, semblerait-il, plutôt à gauche politiquement…) Et il est significatif que le mouvement anti-vax + médecines alternatives soit aussi puissant aujourd’hui dans les pays occidentaux, plus riches (dans les pays moins développés, le recours aux médecines alternatives se fait plutôt parce que les gens n’ont pas le choix, en raison d’un accès difficile à la médecine moderne). Bref, dans les pays où les gens vivent en moyenne le plus confortablement.
Peut-être qu’à force d’avoir tous (ou presque) les conforts matériels possibles, certains ressentent le besoin d’aller chercher des problèmes là où il n’y en a pas. Donc, à chaque pic de progrès, un contre-mouvement se déclarerait automatiquement dans son sillon… c’est assez ridicule, surtout que, comme le montre l’article de Caroline, des « vrais » problèmes, y en a bien assez ! Je pense que beaucoup de gens, justement habitués à leur confort, ne pensent pas sérieusement qu’ils seront affectés par ce genre de décision (soutenir l’extrême-droite, par exemple – on se dit « je suis pas juif/pas une femme/etc. »)
Bref, la nature humaine, je suis d’accord que c’est assez désespérant…
J’aimeAimé par 1 personne