Vous connaissez sans doute l’adage : « derrière chaque grand homme, il y a une femme ».
A première vue flatteuse, cette expression met pourtant en exergue une réalité peu amène : celle du sacrifice féminin.
Un sacrifice que l’on n’a eu de cesse de banaliser, voire romantiser, dans le but non avoué de le rendre désirable aux yeux des femmes.
Et pour cause : le renoncement féminin est l’un des piliers sur lesquels s’appuie le système patriarcal.
Les femmes de l’ombre
Dans la bande dessinée « I’m every woman », l’illustratrice Liv Stromquist fait la liste (non exhaustive) des « pires petits amis de l’histoire ». Parmi eux figure le réalisateur suédois Ingmar Bergman, qui a eu six épouses et neuf enfants. Chacune de ses compagnes était douée d’un talent artistique (elles étaient respectivement chorégraphe, pianiste, actrice…), mais la maternité les a condamnées à rester dans l’ombre de leur conjoint, qui pendant qu’elles s’occupaient des enfants avait toute latitude pour s’adonner à son art.
« Pendant que toutes ces femmes s’occupent des enfants d’Ingmar Bergman dans leurs maisons et appartements, Ingmar peut se consacrer à son travail« , écrit ainsi l’illustratrice.
Nul besoin de s’appeler Ingmar Bergman pour bénéficier d’un tel privilège : le schéma de la femme qui sacrifie ses ambitions personnelles pour que son compagnon puisse réaliser les siennes est tout ce qu’il y a de plus classique.
C’est un fait : la plupart des « grands hommes », selon l’expression consacrée, ne peuvent conquérir le monde (ou partir en haute mer, ou écrire des livres, ou sauter d’un avion à un autre, ou peindre des tableaux, ou s’épuiser 12h par jour dans un travail qui leur permettra ensuite de monter dans la hiérarchie) qu’avec le soutien logistique et/ou émotionnel de leur compagne.
Ce soutien peut prendre différentes formes, qu’il s’agisse de prendre en charge l’intendance domestique (éducation des enfants, tâches ménagères et administratives…) (il est vrai que l’on conquiert plus facilement le monde quand on est repu et qu’on a des vêtements propres) ou de prendre une part active dans les réalisations du conjoint, contribuant ainsi à son succès tout en restant dans l’ombre.
Un exemple classique et bien connu est celui de la « femme de l’écrivain ». Ainsi, l’épouse de l’écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez, Mercedes, soutint financièrement leur famille pendant que ce dernier rédigeait son célèbre livre « Cent ans de solitude ». Lorsque le manuscrit fut rédigé, l’écrivain se rendit compte qu’il n’avait pas assez d’argent pour l’envoyer à un éditeur. Mercedes vendit alors plusieurs appareils ménagers pour permettre à son époux d’envoyer son manuscrit, et de devenir ensuite l’écrivain célèbre que l’on connaît.
Sophia, épouse de l’écrivain Léon Tolstoï, ne cessa quant à elle de soutenir son mari pendant toute sa carrière, jouant tour à tour les « manager, assistante personnelle, infirmière et éditrice ». Elle consacra sa vie à recopier et corriger les manuscrits de son époux – tout en élevant leurs 13 enfants, dont 4 morts en bas âge.

Qui a déjà entendu parler de Lee Miller ? Modèle et photographe de talent, l’histoire se souvient surtout d’elle comme la compagne, muse et assistante de Man Ray. Ses propres oeuvres ont été largement oubliées. Pourtant, de nombreuses photos prises à l’époque où le couple vivait à Paris et signées du nom de Man Ray, auraient en réalité été prises par Lee Miller…
Ce sont les femmes des « hommes d’affaires » et autres « capitaines d’industrie », toujours entre deux avions ; ce sont les épouses des artistes, qui sans calme ni silence ne pourraient créer ; ce sont aussi les premières dames, figures mythiques de ce qu’on appelle « la femme de l’ombre », qui consolent, soutiennent, conseillent et veillent sur leur puissant époux. Qui l’aident à se régénérer dans l’ombre, pour qu’il puisse mieux prendre la lumière.
Ce sont les femmes qui abandonnent leur carrière pour que leur conjoint puisse se consacrer pleinement à la sienne.
Ce sont les femmes qui encouragent, soutiennent, conseillent diverses oeuvres et lectures, se transforment en reines du shopping pour relooker leur époux, tapent lettres ou manuscrits à l’ordinateur, prennent les rendez-vous, s’occupent des enfants, gèrent l’intendance domestique, surveillent la santé, le repos et le régime alimentaire dudit époux, écoutent les plaintes et apaisent les blessures. Qui prodiguent ce qu’on a longtemps nommé « le repos du guerrier ». Qui « coachent » et dorlotent leur conjoint pour qu’il puisse recharger ses batteries dans le cocon intime et y puiser toute la force dont il a besoin dans son activité publique.
Ces femmes prennent une part active dans les réalisations de leur conjoint, mais elles ne reçoivent aucune gratification pour cela. Pourtant, peu d’hommes de pouvoir, de leur propre aveu, auraient pu réussir sans le soutien (émotionnel et/ou logistique) de leur compagne. Mais l’Histoire n’a que peu de considération pour celles qui, dans l’ombre, tirent vaillamment les ficelles.
Ainsi, le problème, c’est que les efforts et les talents de ces femmes ne leur profitent pas directement. Elles font offrande de leurs dons à une tierce personne ; elles acceptent tacitement que leur mémoire ne soit jamais célébrée. Pendant que leur conjoint bénéficie des soins qu’elles leur ont prodigué, prend la lumière et reçoit les éloges, elles restent confinées dans la case « femme de » dans laquelle on les a rangées.
En somme, elles vivent au travers d’un homme, à qui elles offrent leurs ambitions et leurs compétences. Elles restent dans l’ombre, dans le silence : leur nom, leurs talents et leur individualité ne seront jamais reconnus.
Le sacrifice comme destin
Le cliché sexiste veut que les femmes soient obsédées par le mariage. Mais en réalité, ce sont les hommes qui ont le plus à y gagner.
Des recherches ont en effet montré que les « bénéfices du mariage » (en termes de bonheur, de finances et de santé mentale) allaient tout particulièrement aux hommes.
Les hommes mariés (note : l’étude a été menée sur une population américaine) sont ainsi en meilleure santé et vivent plus longtemps que les hommes célibataires. Plus un homme reste marié longtemps, plus son espérance de vie augmente.
Par ailleurs, les hommes seuls se suicident deux fois plus que leurs homologues en couple et sont beaucoup plus exposés à la dépression et aux maladies mentales. Les femmes mariées, en revanche, ne sont pas mieux loties que les femmes célibataires sur le plan de la santé physique et mentale. Elles sont par ailleurs, en majorité, les initiatrices des divorces.
Ou comme écrivait le sociologue américain Jessie Bernard en 1982 dans « The future of marriage » : « Il n’est guère de résultat plus cohérent, plus net, plus convaincant que la supériorité parfois écrasante et toujours impressionnante des hommes mariés sur les hommes seuls dans la plupart des indices démographiques, psychologiques ou sociologiques. Malgré les innombrables plaisanteries et la longue liste de griefs que le mariage suscite chez les hommes, il est le plus grand bienfait qui puisse leur être accordé ».
En effet, dans la mesure où ce sont en grande majorité les femmes qui s’occupent des tâches ménagères et administratives et de l’éducation des enfants (charge mentale je crie ton nom), le mariage ou tout simplement la mise en couple est souvent une aubaine pour les hommes. Libérés des tracas administratifs et de l’intendance du quotidien, tout en étant soutenus émotionnellement, ils ont ainsi toute latitude pour se consacrer à leurs projets.
C’est une évidence : il est plus facile de se lancer dans la politique, l’art ou les affaires quand on est délesté des basses contraintes du quotidien (mine de rien, préparer ses repas, repasser ses chemises, nettoyer régulièrement la baignoire et s’occuper d’éventuels enfants prend du temps) et que l’on peut se permettre de passer de nombreuses nuits loin de chez soi. Quoi de mieux, alors, que de valoriser – ou a minima légitimer – la « nature sacrificielle » de « la femme » ? Les grandes religions monothéistes en ont fait leur cheval de bataille, au travers de textes exaltant le dévouement et l’abnégation féminines. Et la société a suivi.
D’un point de vue structurel, le système patriarcal (en tant que système dans lequel les hommes se partagent le pouvoir) se maintient ainsi sans heurts. Mieux encore, il se maintient avec le consentement de celles qu’il oppresse. Pratique, non ?
Mais pour les femmes, ce sacrifice a un coût. Carrières avortées, difficultés financières, retraites tronquées (en 2017, tous régimes confondus, les pensions des femmes étaient 30% inférieures à celles des hommes, un écart qui grimpe à 42% si on retranche les pensions de réversion versées en cas de décès de leurs maris), mais aussi fatigue, rancoeur, frustration… On connaît tous l’archétype du couple composé d’un homme « qui fait carrière » et d’une femme qui le suit dans ses aventures, au mépris de ses propres désirs et ambitions, ce qui résulte bien souvent en un ressentiment latent.
Pourquoi, alors, les femmes continuent-elles largement à se sacrifier ? Rappelons qu’en France, plus d’une mère sur deux d’enfants de moins de huit ans s’est arrêtée de travailler après la naissance de ses enfants ou a réduit temporairement son temps de travail, c’est-à-dire au moins un mois au-delà de son congé de maternité. Seulement 12 % des pères ont modifié leur temps d’activité au-delà de leur congé de paternité… Enfin, parmi les cinq millions d’emplois à temps partiel, 76% sont occupés par des femmes, qui espèrent ainsi mieux concilier vie de famille et vie professionnelle. Personne n’attend d’un nouveau père qu’il freine ou arrête son activité pour s’occuper de son enfant : en revanche, cette attente pèse lourd sur les femmes.
Il ne faut pas sous-estimer le poids des attentes et des normes sociales, qui diffèrent fortement selon le genre. Une femme avec enfants qui travaille 50h par semaine est une « carriériste » qui apportera misère et infortune à son foyer, mais un homme dans la même situation est un héros qui bosse dur pour le bien de sa famille. Par ailleurs, inégalités salariales et division sexuelle du travail obligent, les femmes sont souvent moins rémunérées que leur conjoint – ou n’ont tout simplement pas les mêmes perspectives de carrière. Le « choix » (qui, on l’aura compris, n’en est pas un) est donc vite fait lorsqu’il s’agit de réorganiser la cellule familiale…
Par ailleurs, on l’a évoqué plus haut, le sacrifice féminin est encore et toujours valorisé – quoique cela tend peu à peu à changer. En tout état de cause, le travail de care échoit encore majoritairement aux femmes qui ont appris depuis leur plus jeune âge à être « serviables » et à se soucier des autres. Nous offrons aux petites filles des poupons à cajoler et des aspirateurs miniatures, qui les préparent lentement mais sûrement à un destin domestique où l’ambition professionnelle est vue comme l’apanage de l’autre : le mari, le conjoint, le partenaire.
Nous apprenons aux femmes à préférer l’ombre à la lumière, à voir dans l’effacement et le sacrifice une preuve d’amour ou de respectabilité, à modérer leurs ambitions ou tout simplement à transcender celles-ci au travers de la vie des autres (leur conjoint, leurs enfants…). Le problème, c’est qu’en faisant cela, elles restent des citoyennes de seconde zone : elles ne se réalisent pas, ne s’émancipent que partiellement. Coincées dans une zone intermédiaire, elles ne disposent pas d’existence autonome. Et pendant ce temps-là, les hommes triomphent… sur le dos de la résignation féminine.
Qui sait ce que les femmes auraient accompli au cours de l’Histoire si les rôles avaient été inversés ? Ou si, à tout le moins, elles avaient aussi bénéficié de ce soutien émotionnel, psychologique et matériel qu’elles ont toujours prodigué aux hommes ?
Peut-être, alors, pourrait-on rappeler à nos amies, nos sœurs et nos filles que le sacrifice n’est en rien désirable lorsqu’il est unilatéral ; que dans le cadre du couple, il peut être nécessaire de faire des concessions parfois, à condition qu’elles soient réciproques et ne lèsent personne sur le long-terme.
Leur rappeler qu’elles sont des êtres pleins et entiers, et qu’elles méritent de se réaliser. Mais aussi et surtout, et c’est toute la difficulté dans un monde de plus en plus précaire, qu’il est nécessaire pour les femmes d’avoir cette « chambre à soi » dont parlait l’écrivaine Virginia Woolf dans son livre éponyme: c’est à dire de disposer, dans la limite du possible, de temps, d’argent et de projets personnels qui leur permettent de se réaliser en tant qu’individus.
Tellement vrai et tellement triste mais seule la prise de conscience des femmes du monde peut changer la donne et ça a déjà commencé
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Ce qui est problématique dans plusieurs exemples ici donnés (tels que la reconnaissance du sacrifice et les bienfaits que le mariage porte aux hommes) est le fait que ce sont des choses qui sont largement connues mais qu’on accepte. On demeure incapables de mettre en valeur une entreprise comme le ménage de la maison et l’organisation du foyer simplement car on ne peut pas les considérer exceptionnels. Dans un cadre social qui se focalise entièrement sur la réussite individuelle au lieu de valoriser le fonctionnement collectif les efforts pour soutenir et entretenir des systèmes qui existent déjà sont toujours minimisés.
En ce qui concerne le travail artistique qui a été fourni par les épouses et les compagnes de certains artistes nous rentrons aussi dans un domaine de jugement de la création qui ignore facilement la véritable vie d’un objet artistique. Rarement on connait les noms des éditeurs, traducteurs et collaborateurs des artistes qui peuvent être absolument critiques pour l’existence d’une œuvre tel qu’on la connait dans l’espace publique. L’homme artiste est une façade qui nourrit le mythe d’un démiurge de génie qui ne doit rien aux autres. Dans un tel contexte il faut lutter constamment pour donner sa place aux autres acteurs d’une discipline artistique. Quand ce genre de revalorisation n’est pas accomplie où qu’elle est contestée les femmes sont souvent plus effacées et moins mises en valeur que les hommes.
Il y a un travail conceptuel à mener pour représenter la figure d’un individu créateur et producteur dans son contexte matériel historique (les facteurs qui ont permis son succès), dans son psychisme (en ce qu’il y a de purement inconscient et involontaire, contrairement à la psychologie partielle qui cherche à confirmer et servir l’éloge d’une volonté) et l’instaurer dans un discours de création/production qui concerne l’expérience collective. Est-ce qu’il existe un cadre où la valorisation individuelle n’est pas par principe contraire à la reconnaissance du travail de tout un groupe social? Si cela existe en tout cas il s’oppose à des concepts préconçus dans la psychologie de la société occidentale telle qu’elle existe aujourd’hui
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Merci pour ce texte, ça m’a fait penser au film « The Wife » avec Glenn Close.
Et aussi à un vieux texte que j’avais écrit pour me défouler… http://jenesuispasunecomique.blogspot.com/2009/06/mix-anti-familial-anonyme.html
Continuons le combat, pour la diminution du temps de travail et pour la « chambre à soi » !
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C’est marrant j’ai eu cette discussion récemment sur cette phrase « derrière chaque grand homme il y a une femme ».
J’avoue que jusqu’à récemment je pouvais trouver ça flatteur, me donnant l’impression qu’en tant que femme, j’étais indispensable. Mais bizarrement cette phrase avec les années me laissaient de plus en plus un goût amère. Et c’est là que je me suis dit : cette phrase est de l’arnaque pure !!
Le pire ? c’est que je suis tombée dans le panneau ! ça fait mal de l’admettre et de se rendre compte que je suis une idiote d’avoir vu là dedans un « super compliment ». Que dalle ! de l’hypocrisie à l’état pur !
Et pourtant j’admire des femmes qui n’ont jamais sacrifié leurs envies au profit d’un homme. Elles sont toujours restées droites dans leurs bottes.
Merci de ce nouvel éclairage. Maintenant j’ai de nouveaux arguments 😀
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Merci pour vos articles toujours pertinents et éclairants.
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Personnellement je suis fière d’être mère au foyer et de me dévouer pour mari. Lorsqu’il rentre le soir il a droit à un petit plat chaud, ensuite je lui fais couler un bain. Ensuite pendant que je mets les enfants au lit, il se prend un petit whisky. Puis je mets ma plus belle nuisette pour Monsieur puisse passer un agréable 1/4 d’heure. Ensuite lessivée par cette belle journée je vais dormir , car demain, dès 6h00, le linge m’attend.
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Heureusement pour eux les genres de femme comme toi existe.et malheureusement pour les autres femmes le genre de femme comme toi existe,ça donne à chier
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Voir le livre « Journal de la création » de Nancy Huston qui traite de cette question exactement, en partant d’exemples de couples d’artistes.
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Un article trés interessant , éclairant et pertinant ! Mais pour certains exemple je trouve que ces femmes ont eu l’occasion d’aider leur mari elle l’ont fait tout bonnement et tout naturellement pour la réussite de leur mari. Cela n’empêche pas , évidement , que le sacrifice dans un mariage doit être reciproque .
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Merci pour cet article comme toujours très intéressant…
De la différence entre sacrifice et aide et soutien mutuel !
Je suis contente car j’ignorais, ou j’avais oublié, que Lee Miller était la compagne de Man Ray ! Je la connais mieux elle finalement 😀
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Très juste comme article. Cependant, je ne peux m’empêcher de réfléchir à ce qu’est réellement une « réussite » professionnelle ou artistique. Pour moi, l’idée de réussite, d’ambition, de pouvoir, vient aussi du système patriarcal. Ce sont les journalistes, les médias, les historiens, les critiques d’art (et je laisse volontairement au masculin) qui font la renommée d’untel. Si on change de regard, peut-être éventuellement en parlant aussi de la réussite d’un projet au sens large, mené par plusieurs personnes, on met en avant un projet, une idée, une innovation et pas forcément son créateur. Même si nous vivions dans un monde plus égalitaire, je n’aurais pas du tout envie de sacrifier ma famille et mon couple et mon temps de loisirs pour une « carrière ». Et je n’aimerais pas que mon mari le fasse non plus. Certains projets, qui donnent de la reconnaissance, n’ont pas besoin que l’on soit à 150% de notre temps dessus.
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Oui, très juste ! La notion de réussite (t’elle qu’on l’entend aujourd’hui) est très masculine/patriarcale. C’est d’ailleurs une réflexion intéressante à mener. Je vous rejoins sur l’absence d’envie de sacrifier couple, famille et loisirs (surtout les loisirs :p ) pour une « carrière ». Ce qui se cache derrière ce mot ne promet ni bonheur ni épanouissement, de mon point de vue en tout cas. On devrait vraiment revoir nos définitions de « réussite », « carrière professionnelle » et « projets ».
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