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Une impossible quête de sens ?

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Le confinement nous pousse à faire face à nos choix de vie. Sont-ils vraiment ceux que nous voulions ? Sommes-nous égaux et égales face au destin, ou bien nos trajectoires sont-elles conditionnées… ?

 

En ces temps troublés, je vous ferais grâce de mon journal de confinement ainsi que de mes observations philosophiques sur la beauté du silence et les vertus réparatrices de la solitude (parce qu’on va arrêter de se mentir : s’il est des périodes propices au lyrisme, celle que nous traversons n’en est pas une). En revanche, j’ai pensé qu’il serait intéressant de se pencher sur la question du sens – celui que revêt nos vies, et auquel nous sommes aujourd’hui durement confronté-es.

Car cette crise, et le confinement qui en découle, nous oblige à prendre acte de certaines réalités. Des réalités que, jusqu’ici, nous n’avions pas vues… ou pas voulu voir.

Ainsi, nombre de personnes qui ont la chance de pouvoir télétravailler prennent soudain conscience que leur job n’est de toute évidence pas essentiel au fonctionnement de la société et se retrouvent à cligner des yeux devant leur écran, se demandant si envoyer des e-mails et assister à des réunions contribue vraiment à rendre le monde meilleur.  (Spoiler : non).

Les individus confinés à Paris se demandent pourquoi ils et elles restent dans une ville qui leur soutire un SMIC tous les mois pour vivre dans des conditions à peine salubres.

Les personnes coincées avec des enfants survoltés se demandent, entre ironie et effroi, ce qui les a poussées à se lancer dans la merveilleuse aventure de la parentalité.

Enfin, les couples forcés de passer 24h sur 24 ensemble commencent à se demander ce qui les a initialement attirés l’un chez l’autre, et pourquoi il ne se nourrit que de chips, et qu’est-ce que c’est que cet immonde jogging gris ?!

Cette période d’introspection forcée fera naître, sans aucun doute, des prises de conscience et des révolutions personnelles. Certain-e-s plaqueront rageusement leur bullshit job, tandis que d’autres s’empresseront de remplir les papiers du divorce une fois le confinement levé. Beaucoup réfléchiront à leurs aspirations post-crise, transi-es par l’idée que la vie ne tient bel et bien qu’à un fil. D’autres se poseront également la question des choix qu’ils ont fait jusqu’ici, tout aussi importante, sans doute, que celle de l’avenir.

Que disent nos choix de la société dans laquelle nous évoluons ? Les avons-nous vraiment fait en toute autonomie ? Les modèles que nous suivons veulent-ils vraiment notre épanouissement, ou ne sont-ils que l’expression d’une norme sociale rigide ? Autrement dit : qu’est-ce qui nous a mené-es jusqu’à notre situation actuelle, et en sommes nous satisfait-es ?

(Voilà. Prenez un papier, un crayon, et réfléchissez. De toute façon, vous n’avez que ça à faire).

Un papa, une maman, des enfants, et beaucoup d’emmerdements

Les discussions sur les effets pervers que pourrait avoir le confinement sur les femmes (charge mentale accrue, enfermement avec un conjoint violent, etc) m’ont également amenée à me demander pourquoi nous continuons à révérer le couple hétérosexuel et la famille censée allée avec, alors même qu’il n’est une garantie d’épanouissement pour personne. Il y a quelque chose d’absurde à vouloir faire d’un modèle le seul valable, alors même qu’il est pour de nombreuses personnes source de frustration, d’ennui, d’asservissement, voire pire : de violences.

Cette réflexion, je l’ai entamée en voyant fleurir les memes et autres vidéos « humoristiques » où l’on voit des hommes ironiser sur la cuisine de leur compagne (suggestion amicale : et s’ils faisaient eux-mêmes à bouffer ?), les kilos qu’elles prendront inévitablement après avoir englouti leur poids en Kinder Pingui, la pilosité néanderthalienne qu’elles arboreront à la fin du confinement, les engueulades et agacements du quotidien qui donnent envie de mettre la tête dans le four, le télétravail avec les enfants qui se transforme en épreuve du feu, l’envie de s’enfuir seul à l’autre bout du monde.

Si l’on comprend évidemment que cette situation fasse naître des tensions dans les familles, ou qu’elle exacerbe celles qui existaient déjà, on peut s’interroger sur la persistance de ce stéréotype de l’homme pris au piège de son foyer, martyrisé par une femme psychorigide et épuisé par des enfants qui exigent trop d’attention.

confinement
Haha ! Qu’est-ce qu’on se marre 

Avec peut-être un soupçon de naïveté, on se demande : si tant d’hommes considèrent le couple – et plus globalement la famille – comme une prison, pourquoi continuent-ils à s’y jeter tête baissée ? (Les abonnés à la mauvaise foi répondront sans doute quelque chose comme : « on m’a forcé »)

Pourquoi le modèle de la famille hétéroparentale reste t-il glorifié – ceux qui s’y épanouissent le moins étant souvent ceux qui s’y accrochent le plus – alors même qu’elle échoue à garantir le confort, la sécurité, l’épanouissement et le bonheur de l’ensemble de ses membres ?

Tout cela me fait penser à cet ancien journaliste devenu skipper, parti conquérir sa nouvelle vie en mer juste après la naissance de son troisième enfant – laissant bien sûr à sa femme la charge de la vie domestique et familiale. Déçu par « le rythme métro-dodo-boulot », « appelé par l’océan », il a tout de même pris soin de se marier et de faire trois enfants avant de plaquer sa vie routinière – et d’hypothéquer sa maison, parce que quand même, pourquoi tout plaquer quand on peut aussi mettre sa famille dans la merde ?

Il est intéressant de constater l’existence de ce paradoxe selon lequel la constitution d’une famille constitue un signe de virilité et même une forme de légitimation sociale pour les hommes (l’ombre du chef de famille, quoique dépourvue de toute existence légale depuis 1970, rôde toujours au-dessus de nos têtes), tout en étant considérée comme un emmerdement, la fin des réjouissances, le début de la captivité, un truc pénible qui gêne aux entournures comme un foutu pull en laine.

Mais si les configurations familiales « classiques » échouent à satisfaire tant d’individus, pourquoi perpétuons-nous ce modèle avec insistance ?

S’il est une chose que nous apprennent les sketchs sur les emmerdements de la vie de couple et/ou de famille (outre que le sexisme se porte toujours bien), c’est qu’au fond, nous aurions été tout aussi (voire plus ?) heureux en suivant un autre modèle. Que les schémas que nous sommes habitué-es à suivre depuis la naissance ne sont pas l’oeuvre de notre libre-arbitre, mais celle d’une société qui s’occupe de désirer pour nous.

C’est ainsi que nous avançons dans la vie, cette procession de « suites logiques » comme disent certain-e-s avec une pointe de résignation dans la voix, couple cohabitant – mariage – enfants, comme par un automatisme essoufflé qui, des années plus tard, nous fera dire que rien de tout cela ne nous rend finalement heureux. Qu’autre chose était possible, que l’on n’a pas vu, ou plutôt pas été autorisé-e à voir.

Car dès l’enfance, nous sommes incité-es à envisager la vie comme une course de fond, une succession d’étapes et de cases à cocher pour acquérir ses galons d’adulte respectable. Le mariage et la vie de famille restent des étapes fondatrices, que les femmes sont socialisées à désirer plus que tout, tandis que les hommes s’y dirigent en traînant les pieds, comme contraints par une force extérieure – on leur répète bien assez tôt que l’amour, c’est un truc de meuf. 

Ironie de la situation, ce sont pourtant eux qui en bénéficient le plus, tant sur le plan de la santé physique que de la santé mentale. 

Les femmes, elles, restent les grandes perdantes du couple hétéro – a fortiori s’il y a des enfants.

La professeure de sciences politiques islandaise Anna G. Jonasdottir (citée par Emma dans sa dernière BD « Le pouvoir de l’amour »explique que les femmes sont éduquées à exprimer leur amour en prenant soin des autres (tout en sacrifiant leurs propres besoins), tandis que les hommes se nourrissent de l’amour et de l’attention de leur compagne pour conquérir le monde extérieur. Le couple, tout enfermant qu’il puisse être, leur est littéralement utile. (J’avais déjà abordé une partie de ce sujet ici). 

Mais en cette période de confinement, il n’y a plus de monde extérieur. La vie tourne autour du foyer, la seule fenêtre sur l’ailleurs consistant en un écran d’ordinateur, un téléphone et/ou un tour quotidien du pâté de maison. Il n’est plus possible de mettre à profit l’énergie dont on se nourrit dans son foyer pour la diriger vers l’extérieur. Plus possible, non plus, de s’adonner au présentéisme pour évacuer la corvée des tâches ménagères.

Beaucoup d’hommes comprennent – ou à tout le moins devraient comprendre – ce que vit leur compagne lorsque celle-ci ne travaille pas, ou bien est préposée à la vie domestique en dépit de son activité professionnelle. Un quotidien qui ressemble fort à un jour sans fin, où les miettes, la poussière et les tâches à accomplir réapparaissent chaque matin de manière inéluctable.

C’est là la nouveauté. Les empreintes dans lesquelles nous glissions nos pas ont été effacées ; les schémas que nous suivions d’un œil aveugle détricotés, et les mondes dans lesquels nous évoluions, soudain fusionnés. En ces temps confinés, les inégalités entre les hommes et les femmes ne souffrent plus d’excuses, parce que nous vivons désormais toutes et tous dans les mêmes sphères.

Tout repenser

Maintenant que nous avons du temps, ce temps dont nous sommes d’ordinaire si souvent privés, nous avons désormais toute latitude pour réfléchir à nos aspirations– ce que nous voulons, et non ce que la société veut pour nous.

A quoi rêvons-nous vraiment ? Quelle vie voulons-nous mener, et auprès de qui ? Le couple est-il vraiment le Graal, et avoir des enfants rend t-il nécessairement heureux ? Faut-il obligatoirement être marié-e et avoir des enfants pour être une famille ? Pourquoi le travail devrait-il nous faire souffrir ? Pourquoi la vie devrait être une épreuve dont il faut sortir vainqueur, et non la recherche, égoïste diront certains, profondément humaine rétorqueront les autres, de ce qui nous fait du bien ?

Et si nous profitions de cette crise pour tout foutre en l’air, dézinguer l’ancien monde avec sa course mortifère à la productivité, son aliénation à des jobs inutiles, ses schémas fondés sur des logiques de domination, ses modèles rigides et prétendument inexorables, ses pressions à se conformer à une norme délétère ?

Dans une puissante lettre écrite pour France Inter, l’écrivaine Annie Ernaux, s’adressant directement au président de la République, plaidait pour l’avènement d’un nouveau monde :

« […] C’est un temps propice aux remises en cause. Un temps pour désirer un nouveau monde. Pas le vôtre ! Pas celui où les décideurs et financiers reprennent déjà sans pudeur l’antienne du « travailler plus », jusqu’à 60 heures par semaine. Nous sommes nombreux à ne plus vouloir d’un monde dont l’épidémie révèle les inégalités criantes, nombreux à vouloir au contraire un monde où les besoins essentiels, se nourrir sainement, se soigner, se loger, s’éduquer, se cultiver soient garantis à tous, un monde dont les solidarités actuelles montrent, justement, la possibilité. »

Ce monde-là, nous pouvons faire plus que le rêver.

15 réflexions sur “Une impossible quête de sens ?

  1. Bonjour, une très belle réflexion. Cependant, le confinement est une mesure totalitaire. Comme tu le soulignes, nombreux sont ceux qui n’ont que des écrans qui leur donne le sentiment d’être ouvert sur le monde.
    Mais ce n’est pas la vie, c’est uniquement virtuel. Et ce monde virtuel est délétère.
    Nous ne vivons pas tous enfermés dans des appartements connectés. J’y ai vécu et je n’ai pas eu besoin de confinement pour réaliser que ce monde n’était pas le mien.
    Pourtant, j’aimais mon mari et j’adore mes filles (aujourd’hui adultes).
    J’ai divorcé parce que mon mari est un parisien qui serait mort d’ennuis dans le coin où je vis aujourd’hui.
    Mais moi, je ne supportait plus Paris.
    Depuis 10 ans j’habite isolée dans la montagne ardéchoise. J’ai reconstruit ma vie : études, travail….. conjoint.
    Le confinement me fait passer mes journées dehors, loin des écrans et je n’ai pas de smartphone donc…
    Je fais donc mon seul déplacement professionnel pour descendre au village (5km). Je suis donc avec mon conjoint 100% du temps puisque nous travaillons « ensemble » en agricole.
    Nous avons revu nos priorités, comme tout le monde, mais nos liens sont plus forts.
    D’ailleurs, c’est lui qui prépare chaque matin le repas que nous mangeons ensemble au milieu du terrain avec nos chevaux.
    Nous travaillons 10h/jour mais nous sommes solidaires. Nous nous occupons du petit garçon de notre épicier local (qui ouvre tous les jours pour nous ravitailler) : je l’aide à faire ses devoirs et mon conjoint l’amuse avec des jeux variés 1h l’après midi.
    Pourtant, nous avançons dans une merde financière qui se creuse quotidiennement. Nous travaillons beaucoup parce-que nous avons des animaux mais pas de revenus puisque nous ne pouvons pas accueillir le public.
    Mais là encore, la solidarité fait que des particuliers ouvrent des petits espaces avec de l’herbe car les déplacements sont limités en km et nous ne pouvons pas déplacer nos animaux dans nos parcelles trop éloignées.
    Nous n’avons plus de foin mais nous irons nettoyer des prés (plus proches) pour les animaux.
    Alors, représente du sexe féminin, je voulais simplement apporter un témoignage.
    Mon conjoint fait la bouffe et le ménage, il me prépare mon petit déjeuner tous les matins aussi.
    Cette période nous rapproche. Je connais plus l’opposition ville/campagne que le sexisme (oui, les citadins qui viennent ici pour construire en béton, qui ne supporte pas les bruits de la nature ni l’odeur du fumier, ça me gonfle). Pour y avoir vécu longtemps, la ville semble faire oublier aux hommes qu’ils vivent sur la planète des arbres et c’est probablement le fond du problème.
    Je te souhaite une belle journée.
    Prends soin de toi

    Aimé par 2 personnes

    1. C’est un très beau témoignage, porteur d’espoir 🙂
      On voit effectivement à quel point le confinement est vécu (physiquement et mentalement) différemment selon les personnes.
      J’espère que votre situation financière finira par s’améliorer… ça va être difficile pour beaucoup de monde, mais il faut rester optimiste.
      Bonne journée et prenez soin de vous également

      Aimé par 1 personne

  2. Comme toi, cela ne m’a pas du tout fait rire de voir ces vidéos soit disant comiques sur la vie en confinement en couple. La femme est présentée comme le bourreau. Mais dans le fond c’est assez drôle parce que cela montre que les hommes n’ont aucune place au sein de leur foyer. Ils y sont des étrangers. Tout à coup les hommes se retrouvent dans l’univers des femmes (celui qu’on leur a imposé en réalité). Elles en ont les clés, elles en sont les chefs ! Dans le fond ce qui dérange ces messieurs c’est d’avoir une position de dominé dans cet univers fermé. Ils ne peuvent plus se promener en meute, ils ne peuvent plus avoir de comportement de prédateur. Au final ce que montre la vidéo que tu as posté, c’est un homme qui est resté un petit garçon. Il se fait gronder parce qu’il n’arrive pas à être indépendant. C’est juste un petit con faisant le malin devant son écran parce qu’il ne peut plus le faire en compagnie de ses potes.
    Tout cela me fait penser à une interrogation que j’ai depuis longtemps : pourquoi ce sont les hommes qui veulent se marier même si on fait croire que ce sont les femmes qui le désirent le plus ardemment ?
    Ce confinement montre le paradoxe de ce schéma.
    Et puis pour finir je voudrai juste dire que la souffrance émanant de nos vies dans cette société, de cette obligation de souffrance pour être heureux, et bien c’est tout simplement la religion catholique.
    Il faut souffrir pour atteindre le paradis, il faut être pénitent, il faut travailler dur pour manger, il ne faut surtout pas éprouver du plaisir…
    J’espère en tout cas que beaucoup de remises en cause émergent !

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    1. Oui, c’est une question que je me pose aussi ! Je pense que c’est tout simplement la pression sociale (les hommes la ressentent moins, mais ils sont incités aussi à suivre les schémas « classiques »), et aussi le fait que le couple est très confortable pour eux, même si certains jouent les martyrs. C’est beaucoup moins le cas dans les jeunes couples, mais souvent ce sont les femmes qui vont faire à manger, faire le ménage, s’occuper des gosses, s’occuper de l’administratif, etc. C’est horrible à dire, mais c’est un vrai gain de temps et de praticité pour eux. Je pense que beaucoup d’hommes ont encore cette vision « domestique » de la conjointe/l’épouse. Ils ne la voient pas comme une partenaire de vie, une égale, mais quelqu’un qui est là avant tout pour les accommoder.
      Et oui, totalement d’accord sur l’influence de la religion catholique sur notre vision « masochiste » de l’existence. C’est vraiment quelque chose que je n’arrive pas à comprendre. No offense mais on est au XXIe siècle, il serait temps de dépasser ça…

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      1. Ce qui m’amuse c’est que ces hommes qui disent être martyrisés dans cette histoire de confinement, et bien ils s’aperçoivent qu’ être assigné à l’intérieur, ce n’est pas une sinécure, c’est même une prison. Ils expérimentent ce que la société impose aux femmes depuis trop longtemps.
        Oui la religion est une crasse dans nos existences. Elle est toujours très prégnante. Malheureusement cela ne semble pas près de changer quand on voit par exemple ce président (Macron) qui émet par exemple l’idée de remettre en cause la loi sur la séparation de l’Eglise et l’Etat…
        Mais au-delà c’est aussi donner un coup de pied dans des habitudes vieilles parfois de plusieurs siècles : travailler, souffrir pour avoir à manger…

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  3. Une remise en question plus que nécessaire. C’est vraiment un très bel article ! Pour ma part je pense que les modèles que nous suivons ne veulent pas notre épanouissement mais que nous continuons à les suivre car réfléchir différemment fait bien trop peur, se retrouver seul(e) avec ce genre de réflexion fait bien trop peur… Il est bien plus facile de vivre quand on nous dicte comment il faut vivre plutôt que d’apprendre à se connaitre.
    J’espère que ce temps (dont nous manquons cruellement) aura permis une remise en question de nos modes de vie qui n’est ni épanouissant ni sain, même si j’ai bien peur que cela ne reste qu’une parenthèse avant de retourner dans nos routines.

    Aimé par 1 personne

    1. Merci 🙂
      Oui, je pense aussi que réfléchir « hors du cadre » provoque de la peur (et aussi des remontrances de l’entourage, et de la société en général !)
      Je suis tout à fait d’accord sur le fait qu’il est plus facile de vivre quand on nous dicte comment faire. Mais ce n’est malheureusement pas une recette pour l’épanouissement individuel…
      J’espère aussi que cette remise en question sera plus qu’une parenthèse furtive, mais j’ai un peu peur pour la suite. Il y a une vraie résistance au changement dans nos sociétés.

      Aimé par 1 personne

  4. Une remise en question plus que nécessaire. C’est vraiment un très bel article ! Pour ma part je pense que les modèles que nous suivons ne veulent pas notre épanouissement mais que nous continuons à les suivre car réfléchir différemment fait bien trop peur, se retrouver seul(e) avec ce genre de réflexion fait bien trop peur… Il est bien plus facile de vivre quand on nous dicte comment il faut vivre plutôt que d’apprendre à se connaitre.
    J’espère que ce temps (dont nous manquons cruellement) aura permis une remise en question de nos modes de vie qui n’est ni épanouissant ni sain, même si j’ai bien peur que cela ne reste qu’une parenthèse avant de retourner dans nos routines.

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  5. Déclaration d’amour en vue :
    Je kiffe VRAIMENT ton site ! Sincèrement. Ça fait un moment que je le lis et je trouve tes articles vraiment bien faits. Grâce à toi j’apprends plein de choses et je suis souvent (tout le temps ?) d’accord avec tes analyses. Comme pour cet article. Car moi aussi ça me gonfle ces « gnagnagna c’est horrible de vivre avec ma femme et mes enfants » et autres « ma femme se laisse aller ouin ouin ouin ». J’espère que tu continueras ton site encore longtemps 🙂 !

    Aimé par 1 personne

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