
Alors que 70% des femmes françaises aimeraient perdre du poids (le chiffre est de 58% chez les femmes ayant un poids « normal »), le marché de la minceur ne cesse, lui, de grossir : en 2018, il pesait 4 milliards d’euros.
Il faut dire que les injonctions à la beauté, mais aussi les magazines féminins et leurs comptes à rebours anxiogènes à chaque retour de printemps (« Plus que 3 mois avant l’épreuve du maillot ! », « Les meilleurs régimes avant l’été« …) sont pour les femmes une véritable machine à complexes.
A tel point qu’enfiler un maillot de bain pour aller à la plage, activité tout ce qu’il y a de plus agréable a priori, devient sous la plume des journalistes une « épreuve » qu’il convient de « redouter », et à laquelle il faut « se préparer » longuement.
L’industrie de la beauté, et plus particulièrement le marché de la minceur ne veut pas vous voir épanouie : il vous veut complexée, mal dans votre peau, persuadée que vos quelques kilos en trop et vos bras « pas assez fermes » vous empêchent de mener une vie meilleure.
Soins minceur en institut, cryothérapie, compléments alimentaires, salles de sport, cours de fitness, coaching en rééquilibrage alimentaire, crèmes « amincissantes », produits coupe-faim, yaourts prétendument allégés… Le marché de la minceur n’a jamais été aussi diversifié. S’il n’y a rien de mal à s’inscrire dans une salle de sport ou à vouloir manger plus sainement pour perdre du poids (au contraire), l’immense majorité des produits lancés sur le marché de la minceur n’ont pas d’autre vocation que de vous prendre… pour des pigeonnes. Et de se nourrir, goulûment, du contenu de votre portefeuille.
Etude de 3 produits phares de ce marché : les produits alimentaires « minceur », les régimes et les cosmétiques amincissantes.
Les produits alimentaires : on vous prend pour des jambons
Si vous avez déjà mis les pieds dans un supermarché, vous connaissez le fameux rayon « produits minceur ». A côté des tisanes « détox », « minceur » et « ventre plat » (de fausses allégations, aucune tisane, aussi saine soit-elle, n’ayant le pouvoir de faire maigrir), on y trouve de nombreux produits censés vous faire perdre du poids.
Première duperie : la plupart de ces produits sont placés juste à côté du rayon bio au supermarché, ce qui peut laisser penser qu’ils sont plus sains que les autres et/ou dotés d’une composition impeccable. Et pourtant : ce n’est pas le cas. Prenons un exemple avec les barres chocolatées de la marque Gerlinéa.

La barre encas framboise-chocolat, qui cherche à se faire passer pour un produit minceur (« équilibrer sa pause », clame l’emballage sur lequel une femme sourit rêveusement), est composée des ingrédients suivants :
Chocolat noir de couverture 20% (pâte de cacao, sucre, beurre de cacao, matière grasse de lait, émulsifiant : lécithines de soja, arôme naturel de vanille), sirop de fructooligosaccharides, polydextrose, protéines de soja (émulsifiant : lécithines de soja), gluten de blé, stabilisant : glycérol d’origine végétale, fructooligosaccharides en poudre, stabilisant : sorbitols, fructose, sucre, cranberries 1,4% (soit 4.1% en équivalent fruit), amidon de maïs, framboises déshydratées 0,6% (soit 5,7% en équivalent fruit), acidifiant : acide citrique, arôme, colorant : carmins (gélatine de poisson), vitamine C, amidon de blé.
Miam, miam les bons ingrédients qui font maigrir ! Du sucre et une foule d’additifs : voilà tout ce que vous allez ingérer en voulant rééquilibrer votre pause.
A côté, les barres repas fourrées pomme-myrtille promettent quant à elles un « repas équilibré et savoureux ». Mais si l’on regarde la composition, on tombe de sa chaise :
Sucre, farine de blé , sirop de glucose-fructose, purée de pommes 12,1%, gluten de blé, purée de myrtilles 7,7%, huile de colza, protéines de soja , protéines de blé, protéines de pois, stabilisant : glycérol, minéraux (potassium, calcium, magnésium, zinc, fer, cuivre, manganèse, iode, sélénium), , amidon de tapioca, acidifiant : acide citrique, jus concentré de citron, arômes naturels, gélifiant : pectines, levure désactivée, cannelle, vitamines A, B1, B2, B5, B6, B9, B12, C, D, H, PP et E ( lactose , protéines de lait ), sel, poudre à lever : carbonates de sodium, correcteur d’acidité : citrates de calcium.
Le sucre figure en premier dans la (longue) liste des ingrédients, et les additifs se succèdent dangereusement. Or, savez-vous que le sucre, en plus d’être nocif pour l’organisme… fait grossir ?
Peut-être aura t-on plus de chance avec les « repas minceur complets » (des crèmes au chocolat), alors ? Non plus : une liste d’ingrédients transformés longue comme le bras, dont plusieurs additifs suspectés de perturber l’équilibre de la flore intestinale et le développement du diabète. De quoi mettre à mal l’argumentaire de la marque : « Depuis plus de 25 ans, Gerlinéa prend soin de la silhouette des femmes » (il leur soutire surtout beaucoup d’argent pour leur vendre des produits bourrés de cochonneries)…
Allons maintenant voir du côté des yaourts, produits estampillés « femme » et « minceur » par excellence (on connaît toutes ces fameuses pubs qui mettent en scène des femmes au bord de l’orgasme après avoir avalé une pauvre cuillerée de yaourt nature). L’une des marques les plus emblématiques du marché est Taillefine, du groupe Danone. Peu de chances que vous gardiez la taille fine si vous en consommez régulièrement, étant donné le nombre d’additifs que ces yaourts contiennent. Quant aux yaourts Activia à la cerise, malgré leur belle image « minceur » et la mention « bifidus » sur l’emballage, ils contiennent surtout du sucre, du lait écrémé concentré ou en poudre de provenance inconnue et des additifs…
Mais la palme de la plus grosse carotte revient à la marque Perle de Lait de Yoplait, qui joue sur une imagerie éthérée et « féminine » pour nous refourguer des yaourts que l’on pourrait croire sains et légers mais regorgent en réalité d’additifs industriels. La composition des yaourts saveur vanille est la suivante :
Lait écrémé – Crème – Sucre 9.5% – Eau – Amidon transformé de riz et de manioc – Poudre de Lait écrémé – Aromes – Correcteurs d’acidité : Acide citrique, citrates de sodium – Gousses de vanille épuisées – Colorant : Caroténoides – Ferments Lactiques – Décor : Ecorces de vanille.
Autant dire qu’il vaut mieux être biologiste si l’on veut pouvoir déchiffrer la liste des ingrédients !
Par ailleurs, les yaourts sont loin d’être un produit minceur, a fortiori si on les consomme tous les jours (sans parler des effets nocifs du lait de vache, mais c’est un autre débat). Mais les industriels et le lobby du lait ont su, à coup de campagnes publicitaires habiles, en donner une image de produit sain – voire d’aliment santé.
Quant aux céréales (autres produits transformés que les industriels ont réussi à faire passer pour des aliments santé), les marques ne sont pas plus vertueuses. Je me souviens de la mère d’une amie qui mangeait religieusement un bol de Special K chaque soir, persuadée que cela la ferait maigrir.
Or, malgré leur image d’aliment minceur, les Special K apportent autant de calories… que les céréales Frosties ! Quant au taux de graisses saturées, il est 5 fois plus élevé dans les Special K que dans les Frosties pour une même portion. Ces céréales, très transformées, sont par ailleurs très riches en sucres.
Pour perdre du poids, on repassera…
Des régimes pour les quiches
A l’approche de l’été, impossible d’ouvrir un magazine féminin sans tomber sur un article qui vante le nouveau régime à la mode. Qu’il s’agisse de se nourrir exclusivement de légumes crus ou de ne boire que des jus soi-disant « détox » pendant une semaine (vos toilettes vont adorer…), la promesse est toujours la même : perdre du poids, affiner sa silhouette, et pouvoir ainsi affronter dignement la sacro-sainte épreuve du maillot de bain.
Ainsi, « faire un régime » (l’hiver, pour perdre les kilos post-bûche aux marrons, et l’été, pour afficher sur la plage un corps conforme aux standards de la beauté) est devenu l’une des injonctions esthétiques les plus communes. Manger n’est plus un besoin naturel et un plaisir nécessaire mais un danger vecteur d’angoisse, auquel il convient de remédier en se privant. Et le corps n’est plus un véhicule qu’il convient de chérir, mais un ennemi à qui il faut faire la guerre.
A chaque saison, donc, son nouveau régime plus ou moins farfelu. C’est que le marché de la minceur rapporte gros – sans mauvais jeu de mot…
Une des nouveautés de l’industrie des régimes est la « box minceur », qui consiste à recevoir chez soi des plats déjà préparés. Vous connaissez sans doute Comme j’aime, l’une des marques phares.
Chez Comme j’aime, le programme coûte 500 euros par mois, soit presque un demi-SMIC. Les repas – principalement cuisinés au micro-ondes – sont composés de produits ultra-transformés [soupes lyophilisées, entremets en poudre, barres protéinées, compotes…]. « Même les céréales ou les pâtes ne sont pas complètes, c’est vraiment une aberration et cela va contre tous les principes d’une alimentation saine », indique Nicolas Guggenbühl, diététicien-nutritionniste interrogé dans le cadre d’une « enquête » publiée sur le site belge RTBF. Le journaliste-cobaye a d’ailleurs vu son taux de fer s’effondrer, conduisant son médecin à lui demander d’arrêter son régime rapidement.
Une autre journaliste de l’Est Républicain, qui a également testé ce régime, s’est aperçue que les plats Comme j’aime sortaient des mêmes usines où sont préparés les plats tout faits qu’on trouve en supermarché, et qui sont tout sauf « sains et naturels ».
Par ailleurs, il est bien difficile de ne pas reprendre de poids à la fin du programme, celui-ci ne permettant pas d’adopter de nouveaux réflexes alimentaires. L’éducation à la nourriture saine ne se fait pas avec des plats tout prêts à réchauffer au micro-ondes… Quant au prix, il est ridiculement élevé : quitte à dépenser 500 euros de nourriture dans le mois, autant acheter des produits de qualité, frais et bio, et apprendre à cuisiner soi-même !
En somme : une belle arnaque.
Mais hélas, il n’y a pas que les régimes : il y a aussi les gélules coupe-faim, ou « brûle-graisse ». On pense par exemple aux gélules de la marque Anaca3 et à son marketing agressif. Sur Internet, la grande majorité des commentaires client s’accordent cependant sur son inefficacité. « Je n’ai pas perdu 1 seul kilo », écrivent de nombreuses clientes, tandis que d’autres rapportent des effets indésirables allant des fuites urinaires aux douleurs musculaires…
En effet, les produits dits « amaigrissants » sont rarement efficaces et comportent souvent des effets secondaires. « Il n’existe aucun produit miracle. Aucune des méthodes généralement proposées pour faire perdre du poids ne peut se vanter d’obtenir un amaigrissement significatif et surtout durable », souligne ainsi l’Agence du médicament dans un rapport publié en 2015. Certains produits vendus sur Internet seraient même carrément dangereux, en ce qu’ils peuvent contenir des substances interdites ou toxiques (comme la sibutramine, qui augmente le risque d’accident cardiaque, les laxatifs ou certains métaux lourds).
Vous pouvez garder vos précieux euros, car les régimes font grossir. 75 % des personnes qui désirent perdre du poids y réussissent dans les premiers mois, mais 80 à 95 % auront tout repris, voire plus, quelques années plus tard.
Lorsqu’une perte de poids est déclenchée par une restriction alimentaire importante, le métabolisme de base (consommation d’énergie nécessaire au bon fonctionnement du corps) diminue automatiquement. Ayant besoin de nourriture pour vivre, le corps déclenche son mécanisme de survie en cas de privations. Lorsque le régime est fini, il va chercher à refaire le plein de réserves adipeuses pour se protéger d’une éventuelle famine. Ou, comme l’explique simplement le docteur Jean-Michel Lecerf, chef du service nutrition de l’Institut Pasteur de Lille : « L’organisme met en place des mécanismes pour récupérer ce dont il a été privé. »
Ainsi, les régimes sont au mieux inefficaces, au pire nocifs. Méthode Atkins, régime Dukan, cure de « jus », mono-diète de pommes, cure protéinée en sachets, régime « soupe au chou », régime hyper-protéiné… non seulement ils peuvent entraîner carences, fatigue, réduction de masse osseuse, hausse du risque de fracture, mais ils assurent aussi… une reprise de poids quasi-certaine dès la fin du régime ! Un rapport de l’Agence de sécurité sanitaire alimentation, environnement et travail (Anses), publié en 2010, apporte confirmation de la nocivité de ces régimes.
Les cosmétiques minceur : à prendre par-dessus la jambe
Gels minceur, crèmes anti-cellulite, compléments alimentaires « brûleurs de graisse », wraps minceur… Les industriels redoublent d’imagination pour mettre sur le marché des produits cosmétiques censés aider à (re)trouver une silhouette svelte. « Réduit le tour de taille jusqu’à 2,6 cm en 2 semaines ! », « Résultats visibles en seulement 7 nuits »… Mais peut-on vraiment maigrir avec une simple crème pour le corps ?
En 2018, l’association UFC – Que choisir a testé neuf produits de neuf marques différentes en laboratoire.
Le résultat est sans appel : « Les crèmes ne sont pas efficaces », et « la solution pour lutter contre la cellulite ne passe pas par la case cosmétique » (on s’en doutait un peu…). Ces crèmes n’ont de toute évidence qu’un effet placebo, qui ne justifie pas leur coût. L’association belge Test-achats qui a testé six produits anti-cellulite, est arrivée à la même conclusion.
« Il n’y a pas de solutions miracles pour se débarrasser de la cellulite. La seule façon de maigrir, c’est d’agir sur les cellules graisseuses et le seul principe actif qui agit dans ce domaine – et sur lequel nous avons un niveau de preuves scientifiques élevé – c’est la caféine. Toutefois, il faut être réaliste, en général, un tube de 90 ml n’en contient que 3% », explique ainsi le médecin phlébologue Philippe Blanchemaison. Quid des crèmes « ventre plat » ?
« Là, nous ne sommes plus dans le domaine du bon sens. Comment peut-on imaginer avoir un ventre plat sous la seule influence d’une crème amincissante ? Les fabricants de cosmétiques tapent fort dans leurs intitulés car aucun texte de lois ne l’interdit. Ce n’est donc pas malhonnête mais dans les faits, pour perdre du ventre, il faut arrêter de manger des aliments riches en graisses et en sucres, un point c’est tout. »
Quant aux intitulés riches en promesses des fabricants, du type « Efficacité cliniquement prouvée », « cela n’a bien évidemment rien à voir avec une étude clinique », poursuit-il. « C’est juste un interrogatoire, et en général les volontaires sont déjà séduites par la marque qu’elles testent, donc elles disent que ça marche. En plus, elles repartent avec de nombreux échantillons. Résultat : tout ça est biaisé. »
Conclusion
Les industriels jouent sur les complexes des femmes et la tyrannie de la minceur pour mettre sur le marché des produits qui n’ont rien de sain, et encore moins « d’amincissant ». Ne nous leurrons pas : ils n’ont aucun intérêt à proposer des produits efficaces (cela permet ainsi de lancer régulièrement des nouveautés), ni à ce que les femmes aient confiance en elles et en leur beauté.
Les magazines féminins ont aussi un rôle important à jouer. Eux qui se font pourtant – non sans opportunisme – l’écho d’une « libération des femmes » ne cessent de relayer les nouveautés du marché de la minceur, nourrissant ainsi sa voracité, tout en enjoignant les femmes à « perdre quelques kilos pour se sentir mieux », « tonifier leurs abdos », « garder un ventre plat » et « raffermir leurs fesses ». Ils agissent ainsi comme les sbires de l’industrie de la beauté, qui ne peut prospérer qu’en construisant et en exploitant les fêlures des femmes. Maintenir les femmes dans une position vulnérable, où elles ne sont jamais « assez » (jamais assez minces, jamais assez fermes, jamais assez conformes ni assez désirables), permet ainsi de continuer à faire vivre le gigantesque marché de la minceur, avec son imagerie faussement glamour et ses promesses galvaudées.
Et à l’ère des réseaux sociaux, résister à cette pression est encore plus difficile. Si l’on peut aisément se passer de la lecture de Cosmopolitan, le culte du corps mis sur exergue sur Instagram aura tôt fait de nous rattraper : comment, alors, faire preuve de bienveillance envers soi-même lorsqu’on est entouré.es de photos de corps minces, huilés et impossiblement lisses ?
Il y a quelques semaines, une étude IFOP pour Naturavox (un site dédié… à la perte de poids) démontrait que seules 22% des Françaises se trouvent jolies.
« Ce sondage réalisé par l’Ifop nous montre, et ce n’est pas une surprise, que les femmes subissent encore et toujours une pression sociétale. La faible estime de soi des femmes est la conséquence des diktats et des stéréotypes de la beauté de nos jours », peut-on lire sur Naturavox. Assez ironique, sachant que ce site profite (dans tous les sens du terme) des injonctions à la beauté et des insécurités qu’elles engendrent chez les femmes. Autrement dit, il n’a aucun intérêt à ce que leur estime de soi se renforce…
Pour conclure, faut-il rappeler cette évidence ? Bannir – ou tout du moins limiter – les produits industriels, cuisiner soi-même au maximum, introduire plus de fruits et légumes dans son alimentation et avoir une activité physique régulière reste le seul moyen de rester en bonne santé et de rééquilibrer sa silhouette.
On ne mincit pas avec des barres Gerlinéa, ni avec des gélules coupe-faim : en revanche, et c’est bien le seul résultat garanti, on allège inutilement son porte-monnaie…
D’accord avec tout!!
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Oui cette tyrannie de la minceur est terrifiante parce qu’elle met en danger la santé physique et mentale.
Avec mon mari il y a 4 ans nous avons commencé à éliminer le sucre de notre alimentation. Nous avons pour ainsi dire banni les produits qui contiennent comme premier ingrédient du sucre. En fait nous avons commencé à lire les listes d’ingrédients des produits que nous achetions. Dès que le premier ingrédient était le sucre : on n’achète pas. Puis nous avons commencé à éliminer les additifs et puis maintenant nous faisons attention à la longueur de la liste des ingrédients. Plus il y en a pire c’est.
Du coup en peu de temps nous avions perdu 10 kg chacun alors que ce n’était pas notre objectif de départ ! Nous voulions simplement avoir une alimentation plus saine et non perdre des kg. Mais quand nous avons regardé la balance nous n’en revenions pas.
Depuis nous avons plus ou moins repris nos kilos perdus mais notre alimentation est redevenue une véritable source de plaisir. Nous avons retrouvé le goût des aliments. Avoir du goût apaise l’envie de manger et nos quantités dans nos assiettes ont bigrement diminué.
Maintenant nous achetons des produits simples, frais et surtout dans une biocoop ou sur le marché.
Mais ce que nous avons le plus redécouvert c’est le plaisir de manger, se faire plaisir.
Manger ne doit pas être une obligation, une épreuve. Manger c’est prendre soin de soin. Un corps qui mange de bons produits vous le rendra : il sera en meilleure santé.
Cela prend du temps à modifier ses habitudes alimentaires. Il y a encore 10 ans, j’achetais tout en supermarché, cuisiner n’était pas du tout ma tasse de thé, les ingrédients des plats que j’achetais je m’en foutais royalement… Aujourd’hui j’élimine tout ce qui commence par sucre, qui possède des additifs. Je vérifie la longueur de la liste des ingrédients. Je privilégie les aliments en vrac en biocoop exclusivement et bien d’autres choses encore, et tout cela sans que mon budget augmente !!
Je me sens mieux et je sens bien que mon transit aussi 🙂
Enfin j’essaie de faire des petits exercices de gainage et de musculation avec l’aide de ma kiné. Plein d’exercices à faire chez soi sans outils juste sa motivation. Pas facile mais cela donne quelque chose de faire ça 15 minutes par jour. Et ça je le fais pas pour me trouver belle en maillot mais pour éviter les fuites urinaires, les descendantes d’organes, les lumbagos et autres joyeusetés qui bloquent les articulations. Si après je me trouve plus belle et bien c’est le bonus 🙂
En tout cas une chose est sûre, si on ne s’aime pas soi même comment voulez-vous que les autres nous aiment ?
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Un commentaire très censé 😉
Comme quoi, voilà la preuve que les régimes sont inutiles : le seul moyen de rester en bonne santé et éventuellement de perdre du poids, c’est de manger équilibré et de faire attention à la provenance des aliments qu’on achète.
Ce n’est pas compliqué et ça permet d’économiser de précieux euros !
C’est tellement dommage qu’on n’ait aucune éducation à la nutrition, à l’école par exemple…
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Je pense qu’aujourd’hui les enfants sont un peu plus sensibilisés que moi je ne l’étais. Moi je suis née sous Giscard et à cette époque là l’alimentation c’était très différent même si j’ai toujours eu une éducation que ce soit chez moi ou à l’école de manger de tout, de façon équilibré. Je me rappelle même dans les années 90 lorsque j’étais à l’université, au resto U, ils vérifiaient ce que nous prenions. Nous devions prendre obligatoirement un plat principal. Après si tu voulais 3 desserts et bien tu en prenais trois mais ils étaient intransigeant sur le plat principal. Cela m’avait marqué.
Comme tout l’alimentation commence dès le début de notre vie. Moi par exemple je n’avais pas le droit aux sodas. C’était cher et ma soeur et moi nous avions quelques problèmes avec le trop plein de sucre donc pas question excepté lors d’une sortie ou d’un repas en famille mais toujours qu’à l’apéro. Et bien du coup je n’en bois plus aujourd’hui. Etant habituée à l’eau cela ne me vient même pas à l’esprit. De toute façon c’est 1000 fois trop sucré pour moi. Si un enfant boit cela dès tout petit cela sera impossible pour lui de s’en passer. Le sucre est délicieux mais consommé comme nous le faisons à notre époque c’est dangereux. N’oublions pas qu’à son arrivée en Europe au 17ème siècle, les nobles en raffolaient. Ce qui leur fit perdre toutes leurs dents en leur donnant au passage une haleine de bouc. On inventa même des « caches bouches édentées », cette fâcheuse manie de porter un éventail à hauteur de bouche. Ce n’était pas une coquetterie mais bien un cache misère dû à la consommation de sucre !
Aujourd’hui le sucre est caché partout et sans le vouloir nous fait prendre bon nombre de kilos. Mon expérience n’est peut-être pas représentative mais j’ai un ami qui a lui aussi proscrit le sucre de son alimentation et a fondu comme neige au soleil donc je pense que c’est une piste sérieuse…
Pour finir (parce que je cause, je cause), le poids est une notion subjective parce que chaque personne est différente. Il ne faut pas oublier la masse osseuse et musculaire qui font souvent grimper l’aiguille de la balance. Certaines personnes se disent grosses parce qu’elles voient un chiffre qui leur paraît énorme. Pourtant elles ne sont pas grosses.
Faites du sport, augmenter votre masse musculaire et vous allez voir le chiffre poids sur votre balance augmenter. Ce poids est un piège à cons et comme toujours les cons c’est nous !
Alors la première chose à faire est s’apprivoiser, se regarder de long en large et en travers… avec ses propres yeux. On se met devant une glace et on se regarde. Sans jugements, sans a priori. Ce n’est pas forcément facile, loin de là mais quand on y arrive beaucoup de choses changent. Après tout ce corps c’est votre vaisseau et qui en est le capitaine ? Et bien : vous !
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Comme ce n’est pas dit clairement, j’enfonce le clou : la liste des ingrédients doit être légalement ordonnée du produit le plus présent en poids vers le plus léger. Dans l’exemple du produit avec de la pomme à 12%, les deux sucres qui précèdent représentent chacun plus de 12% ! Voilà pourquoi la commentatrice a commencé par se dire : refusons le produit où le sucre vient en premier ingrédient.
Peut-être est-ce connu de vous : car tout sujet, même utile, pouvant contraindre les femmes à songer à la minceur fait partie de la domination du modèle imposé « féminité ».
Ma compagne avait vu il y a quelques années une vidéo sur le sucre dans les céréales-déjeuner : les fabricants avaient fait ensemble des enquêtes de goût pour pouvoir augmenter le sucre au maximum avant écœurement (!), appliqué ce taux de sucre et convenu qu’aucun d’eux ne pouvait se vanter ensuite de réduire ce taux…
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Le plus important est de se sentir bien, d’être à l’aise dans son corps. Cela peut se faire avec ou sans kg en trop ou en moins.
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L’ambivalence de cet article est une violence pour les femmes et n’est absolument pas féministe : d’un côté l’odieuse exigence de maigreur/minceur/tonicité et j’en passe par les hommes semble critiquée, pourtant en fin de publication est évoqué positivement le » rééquillibrage de silhouette » ( euphémisme pour amaigrissement ).
99% des régimes restrictifs échouent. Le sucre et le gras sont également diabolisés en dépit de toute véracité scientifique : non ces aliments ne font pas grossir en eux mêmes, comme aucun aliment d’ailleurs ( voir les travaux et vidéos sur le site le g.r.o. s) .Pourtant dans un précédent article Cosmopolitan est condamné justement pour rendre angoissante la consommation de bonnes choses nourrissantes telles que la mousse au chocolat, les steack frites etc. L’activité physique ne fait pas non plus maigrir, bon pour la santé n’est pas synonyme de perte de poids. Il est mentionné » d’aller à la gymn » . Dans quel but? S’épuiser et s’ennuyer dans un environnement malsain dans l’espoir de se modifier/maquiller, noues ne devrions pas nous aimer telles que noues sommes ? Je dis non à tout ceci.
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Je pense que vous avez lu ce que vous vouliez bien lire 😉
Je n’ai jamais dit qu’il fallait maigrir, je dis juste que SI on veut maigrir, et il me semble que c’est le but des personnes qui font des régimes restrictifs qui comme vous le dites ne fonctionnent pas, il existe d’autres solutions plus « naturelles », moins onéreuses, et surtout plus efficaces.
Je suis la première à conchier l’obsession de la minceur et les injonctions à « faire des régimes avant l’été » ou à « aller à la salle de sport », et j’espère que cela transparaît dans l’article. Le but était justement de rappeler que l’industrie de la minceur n’existe que pour filer des complexes aux femmes, et leur soutirer de l’argent. Néanmoins, certaines personnes VEULENT perdre du poids, quelle qu’en soit la raison, et c’est aussi leur droit.
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Regime : controler consciemment son alimentation, ne pas manger ce dont on a envie , taux d’échec 99% . Que le sucre et le gras font grossir en eux même est un mythe, manger moins de frites et plus de courgettes n’a jamais fait maigrir quiconque. » . L’activité physique ne fait pas non plus perdre de poids . Certaines personnes » veulent maigrir, plus des femmes que des hommes quelle coïncidence et il ne s’agit pas de quelques unes mais une proportion ENORME de femmes. C’est leur droit de se haïr quelle qu’en soit la raison ? C’est hallucinant. Je n’ai même pas l’impression que vous parliez de l’ » obésité » ( qui est un terme abominable ) , d’ailleurs dans ces situations vous savez très bien ce que font les femmes pour maigrir et certainement pas un régime : elles subissent des mutilations de leur estomac.
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Enfin un article intelligent sur le pouvoir des médias. Je vais le diffuser très largement 🙂
Je ne vais jamais en grande surface, je ne connais pas ces produits. Je ne lis pas la presse féminine et en plus, je n’ai pas la télévision.
Je suis toujours étonnée de me faire littéralement agresser quand je vais prendre une glace avec un supplément chantilly :
– « Pfff, tu manges n’importe quoi et tu ne prends pas un gramme »
Apparences trompeuses parce que je travaille avec des animaux, toujours dehors par tous les temps. Je marche en montagne et je n’ai jamais utilisé de cosmétiques.
Mais bon, si je reste inerte dans mon canapé à longueur de journée et que je mange n’importe quoi, je suis comme tout le monde.
D’ailleurs, quand je propose des activités ludiques, les enfants me suivent mais rarement les mamans qui préfèrent la pilule miracle aux bains de forêt. Dommage.
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Merci pour cet article. Cela fait du bien de voir que tout le monde ne se laisse pas berner. Il y en a marre de s’entendre répéter H24 que nous sommes grosses, pleines de cellulite et de vergetures ! Et les encas à la noix… mais… mais quel n’importe quoi !
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